Tuesday, July 3, 2012

Ironman 70.3 - Mt Tremblant... Check !!!

J'attendais ce jour depuis plusieurs mois...  J'ai fait des sacrifices, de la jonglerie d'horaire et passé bien du temps dehors ou dans l'eau!

Ironman 70.3 - Mont Tremblant, l'évènement qui me donnait et qui me donne encore des frissons... J'avais hâte, j'avais peur, j'avais le souffle coupé juste à y penser et au début, je ne savais vraiment pas comment je ferais pour passer au travers des 3 distances...
1,9 km de nage,
90 km de vélo,
21,1 km de course.

Commençons par avant la course...

Je suis pas mal relaxe, peut-être même trop selon certains!  Mais je me lève à 5h le matin pour que je sois prêt à aller terminer d'installer ma zone de transition à mon goût.  Déjà, me lever à 5h c'est un défi, mais en plus, manger à cette heure là, c'est doublement un défi.  Il FAUT manger, mais en même temps pas trop tôt, pas trop et surtout, pas manger des trucs inhabituels pour ne pas être surpris des contrecoups de "tests" alimentaires.  Je traîne donc tout le temps de bagels de chez Fairmount, pas les St-Viateur, pas les bagels d'épicerie... non non non, des bagels sésame de chez Fairmount!  Je sais que ça fonctionne pour moi, c'est nutritif, pas difficile à digérer et en plus... c'est bon.  Recette personnelle: un tout petit peu de fromage philadelphia au saumon fumé, l'équivalent d'un 25 sous sur un quart de bagel, juste pour donner du goût salé, ce qui me force à boire du Gatorade...  2ème secret de ma préparation d'avant course.
Je pars donc avec tout mon bataclan pour installer ma zone de transition, pompe à vélo, dossard, souliers de vélo et de course, casque de vélo, gourdes pleines, etc...

J'arrive en transition, je commence par vérifier la pression de mes pneus et je place toutes mes choses dans l'ordre que j'en aurai besoin.  10 minutes plus tard j'ai fini, mais comme tout le monde semble encore faire quelque chose, je fais semblant de continuer de regarder mes choses... et finalement Alex, un ami qui faisait aussi son premier 70.3 me demande un outil pour installer son porte bouteille pour sa bouteille Profile Design ... pas stressé le bonhomme d'installer des guidis sur son bike le matin même de la course... surtout qu'il a dû changer la position de ses aéro barres, ce qui m'aurait complètement fait flipper sans avoir pu essayer la nouvelle position... mais pas Alex!
Je finis par partir de la transition et je retourne à la chambre d'hôtel pour terminer de manger mes bagels... et je termine de réveiller M-H qui était resté couchée le temps du setup de ma transition.
Je pars de la chambre avec mon kit de triathlon, mon wetsuit et plein d'énergie après avoir mangé 2 bagels, mais j'ai un peu envie de vomir (réaction normale lorsque je mange avant 9h du matin).  Nous marchons vers le départ de la natation, les Snowbirds font un show pour le départ des pros de la nage et moi je me dirige vers les salle de bains pour me soulager du pipi de dernière minute pour ne pas devoir arrêter pendant la course.  Je croise Martin et Paul qui sont en visite au Québec expressément pour le 70.3 de Tremblant.  Martine est une excellente amie de longue date qui a déménagée dans l'Ouest Canadien après avoir rencontré son futur mari il y a 10 ans alors que nous étions dans un voyage dans l'Ouest Canadien avec des amies du CÉGEP....
Martine est particulièrement stressée de me voir tout relaxe et pépère, sans mon wetsuit et pas encore dans la file des toilettes!  J'ai ensuite compris pourquoi elle était aussi stressée!

La nage :

Je quitte les toilette un peu rushé parce que j'ai 7h04 sur ma montre et que je pars à 7h05...  je cours donc vers la plage d'où nous partons...  je me débat dans la foule pour arriver à la plage... et vlan... j'entends mon coup de feu de départ... MARDE...  jamais été aussi impoli et poussé autant de monde dans une foule dense...  je finis par arriver dans le sable, j'essaie d'enfiler mon casque de bain en courant, lorsqu'une bénévole m'avertit que je dois passer par les tapis qui "allument" ma puce électronique pour mon temps, une chance qu'elle est arrivée à ce moment là, j'avais déjà de l'eau à la cheville et j'allais m'élancer!  Je retourne donc derrière et je passe sur les tapis et je cours l'eau, tout le monde de la 3ème vague ont vraiment l'air de se demander ce que je fous là... mais bon pas le temps d'expliquer, je finis par partir avec 3 minutes de retard.  Inutile de vous dire que les bons de la 3ème vague m'ont rattrapés à la mi-parcours, ce qui a été assez rock'n roll sérieux car d'habitude, je suis avec les moyens de ma vague, ce qui fait que tout le monde nage pas mal en ligne droite... mais en partant en retard, je suis parmi les moins rapides de la nage ou les moins habitués peut-être, ce qui fait que le premier tiers est assez terrible et parsemé de dépassements difficiles.
Le 2ème tiers est le moment ou les rapides de la 3ème vague me rattrape... et eux, ils ne demandent pas la permission de passer...  ils passent, avec des coups de poings, des coups de pied et surtout des corps qui t'embarque par dessus.  Un peu flippant, ça m'a fait penser à Magog l'an passé qui avait été complètement flippant comme premier évènement!
Le 3ème tiers est vraiment mieux, je retrouve mon focus et je nage bien, j'ai retrouvé du monde de ma vitesse qui nage plus ou moins en ligne droite... probablement comme moi!
Je suis bien heureux de ma nage, je termine le tout pas trop toasté, pas découragé non plus, juste amusé par mon éternel retard dans tous les aspects de ma vie!!!
Voici une photo qui parle d'elle-même... et oui c'est moi derrière le bateau !!!



Je sors de l'eau et j'entame la course de malade mental entre la sortie de la nage et la zone de transition, 500m précisément... c'est long!  J'apperçois néanmoins M-H qui fait une papparazi d'elle et qui court partout!

Le vélo :

Je ramasse toutes mes choses en transition et je file vers la sortie du bike pour entamer l'épreuve qui me faisait peur, il y a avait des bosses pendant les 75 premiers km, mais les 15 derniers, je le savais seraient difficiles.
J'entame donc l'étape de vélo confiant et en forme, je donne tout ce que je peux, compte tenu que je devais me garder du jus pour la section de course.  Je fais de bonnes montées, mais surtout d'excellentes descentes, je devais miser sur les descentes pour reprendre le temps que je perds à traîner mon gros moi-même en haut de chacune des côtes.
Au km 25, je prends un gel énergétique Louis Garneau au citron... tous ces détails sont très importants puisque ça signifie que c'est un gel caféiné de 50mg!  Oh yeah... when that baby kicks in, j'ai comme une fusée dans le derrière et je le sais... Après environ 10 minutes, je fais des moyennes fulgurantes que je n'ai jamais fait avant... vive l'adrénaline et la caféine!
Avant d'entamer les 15 derniers km, j'ai une moyenne de 32,6 km/h, je suis super content compte tenu des bosses que j'ai eu à franchir!  Mais à ce moment, je commence à en avoir ma claque, j'ai les jambes moins fraîches et j'ai un peu peur des pitch épouvantables que la fin du parcours nous réserve!  Je fais ce que je peux, je pousse tout ce que j'ai, je dois me lever sur mes pédales (exactement comme je l'avais prévu) pour ne pas arrêter d'avancer, mon vélo est "gearé" pour faire des bosses, pas de la montagne à pic (du moins pas avec la paire de mollets qu'il y a sur le vélo).  Mais bon ça passe et je garde le moral.  À ce moment précis, nous rebroussons chemin et il ne reste plus que 8 km environ et là, j'ai juste hâte de ne plus mouliner et d'être dans ma portion course (qui est normalement ma bête noire) pour pouvoir me "reposer" les jambes... du moins c'est ce que je pensais.



La course :

Je reviens en zone de transition pour ramasser mes affaires pour la course.  J'entre en transition et je vois toute la famille qui est là et qui m'encourage à s'époumoner!  Ça redonne du jus... mais je ne peux m'empêcher de leur lancer une craque humoristique au sujet de la ride de bike qu'on vient de faire...  "That's a hell of a sunday bike ride"  Ma soeur, son mari et mon père qui sont plus à l'aise en anglais pouffe de rire... et moi je repars me sacrer une autre volée à la course cette fois-ci.
Le parcours de course allait être une surprise, je ne l'avais jamais fait en vrai, je l'avais juste vu sur papier.  Ha ha ha excellent, rien de tel pour faire passer les crampes de début de course à pied que des côtes à n'en plus finir... Ouach... déjà au km 4, j'ai hâte d'avoir fini, ça va être long en titi!  Je suis crampé des mollets un peu, mais rien d'extravagant, mais le pire du pire, c'est une crampe épouvantable à l'abdomen, dans les abdominaux, ultra douloureux, à m'en couper le souffle.  J'essaie de ralentir un peu en massant en fou, mais ce n'est pas assez.  Je me résigne à marcher quelques secondes, question d'aider le tout, je bois tout mon Gatorade que j'avais dans ma ceinture d'hydratation pour remonter mes électrolytes que j'ai perdu dans la portion de vélo.  Je suis convaincu que ce sont mes électrolytes alors j'ingère du Ironman Perform comme jamais pour remonter mes électrolytes et ainsi dissiper ma crampe.  Au km 6, ça arrête de monter en fou et ma crampe se dissipe, mais je suis mentalement épuisé.  Je m'accroche en me disant que le pire est fait et que ça descendrait au retour!  :-)  Joie, je redeviens heureux, ma crampe n'est plus, je retrouve ma vitesse  désiré et nous sommes à l'ombre sur un semi sentier (p'tit train du Nord) sur de la poussière de roche.  J'avais toutefois l'impression que ça montait jusqu'au "turn around", mais j'ai réalisé après avoir tourné que c'était pas mal plat... donc moins de repos que prévu au retour!  À ce point, je ne suis plus dutout dans mes objectifs de temps de course, mais je m'accroche et je pousse autant que mon corps réussit à le faire.
On finit par arriver à la zone d'arrivée qui était interminable, on aurait dit que j'ai couru 10 minutes dans cette zone d'arrivée, mais ça doit être juste une impression... parce qu'en fait, ça avait peut-être 750m, au plus!


Je passe l'arrivée, heureux et épanoui, j'ai fait en bas de 6h, comme je le voulais, malgré que j'espérais être plus près de 5h45, mais bon avec les ennuis que j'ai eu à la course et le 3 minutes de retard du début de la nage, je suis vraiment content.


Voici ce que je dois améliorer:
Ne pas partir en retard!!!  lol
Boire plus, beaucoup plus sur le vélo
Rouler moins fort au début afin de mieux jauger mon énergie sur le vélo
Mieux évaluer mes besoins nutritionnels
Trouver des souliers de course mieux ventilés (chaleur = transpiration = ampoules)
M'arroser de manière plus ordonné, pour ne pas inonder mes pieds dans mes souliers


Maintenant la question qui tue...
EST-CE QUE JE LE REFERAIS ???
Vraiment oui, vraiment vraiment vraiment, j'ai adoré l'expérience, j'ai encore plus adoré le fait d'être un fêlé qui fait des évènements de longues distances, mais plus que tout, je n'ai jamais été aussi en forme qu'en ce moment et je le sens.  Après 1 an et demi d'entraînement semi sérieux, je vois enfin les effets, ils sont remarquables et ils font du bien!  Je me sens bien.


Je termine dans les jours qui viennent mon temps de recovery, j'avais pensé à environ 1 semaine 10 jours avant de recommencer à faire de l'activité à peu près sérieuse.